Blanca Goicoechea, technicienne du département R&D de l’AEMA, a défendu son memoire intitulé » Tratamiento de aguas residuales de una industria de conservas vegetales mediante reactor anaerobio multi-etapa de alto rendimiento (Multi-AD) ».
Les travaux de recherche, encadrés dans le cadre de l’activité 5 du projet LIFE Multi-AD 4 AgroSMEs (LIFE17 ENV/ES/000331), ont été réalisés dans les installations de AEMA sous la direction de Jose B. Carbajo. La mémoire, noté avec une note de 9,8, a permis à Goicoechea d’obtenir un diplôme d’Ingénieur Chimiste de l’Université de Saragosse.
Pilotage de la solution technologique Multi-AD
Les travaux de recherche évaluent, à l’échelle pilote et en continu, la faisabilité technique et économique du réacteur multi-étages haute performance Multi-AD pour l’épuration des eaux usées générées par une entreprise de mise en conserve de légumes. Les résultats montrent que la solution technologique Multi-AD est capable de traiter efficacement les rejets industriels susmentionnés, atteignant des charges volumétriques maximales de 20 kg DCO / m3·jour avec des rendements d’élimination de DCO supérieurs à 90%.
La conception du réacteur anaérobie, composé de quatre chambres indépendantes, garantit que le processus d’élimination de la matière organique se déroule de manière échelonnée. Ce fait permet que, pour les mêmes taux de dégradation, la technologie Multi-AD nécessite un volume plus faible qu’un réacteur de type UASB classique.
De plus, grâce au processus de digestion anaérobie, le progiciel technologique Multi-AD est capable de valoriser la matière organique en produisant du biogaz. Le biogaz avec une teneur en méthane supérieure à 80% pourrait être utilisé comme énergie renouvelable à la fois dans le processus de traitement de l’eau lui-même et dans toute utilisation industrielle dans l’entreprise agroalimentaire elle-même.
Étude de scénarios à l’échelle industrielle
La comparaison théorique des scénarios, aérobie de base-process et Multi-AD, montre que l’intégration du système anaérobie pourrait réduire la consommation d’énergie d’EDARi, de 60%, ainsi que la production de boues à gérer de plus de 70%.
L’installation du progiciel technologique Multi-AD dans la station d’épuration étudiée nécessite le remplacement de l’un des réacteurs aérobies par un réacteur anoxy. L’intégration d’un procédé anoxique-aérobie permet d’éliminer l’azote à des concentrations qui permettent de respecter les limites de rejet dans le canal.
Les résultats obtenus dans les travaux susmentionnés ont montré que la technologie multi-AD contribue aux objectifs de développement durable 6 et 7, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi qu’à l’énergie abordable et propre et à leurs cibles b et a, respectivement.